Présentation

La commune de Eurre

Eurre est une commune du Val de Drôme de 1256 habitants (recensement de 2014) et son territoire, au sein du canton Crest nord, couvre environ 1800 hectares. C’est une des 30 communes de la Communauté de Communes du Val de Drôme (CCVD). Eurre fait partie des villages perchés du Val de Drôme.
Située à 25 kilomètres au sud-est de Valence, elle se trouve sur l’axe routier Gap Die Valence, l’axe ferroviaire Valence Livron Briançon et le trajet TGV Lyon Marseille.
Elle est limitée au nord par un cirque de collines boisées la séparant de la commune d’Upie; à l’ouest, par le ruisseau de La Rialle qui forme à peu près sa ligne de séparation d’avec Montoison et Allex ; à l’est, par le tracé de la ligne du TGV qui la sépare de la ville de Crest, et au sud, par la rivière Drôme dans sa partie non endiguée qui accueille la réserve naturelle des Ramières.
Au nord des routes départementales D 111 et D 93, les terres agricoles s’étagent sur les parties dégagées des collines boisées alors qu’au sud de ces départementales la plaine étale ses cultures variées.
A la ligne de chemin de fer sud, s’adossent un territoire occupé par une zone artisanale communale, un jardin des artisans, un hôtel d’entreprises, une pépinière d’entreprises, un espace de créateurs artistiques disposant d’un logement et d’un atelier attenant, une salle de conférence techniquement très bien équipée et un restaurant ouvert à tous. Sur cet espace est aussi installée une base des arts de la rue « le kiosque à coulisses » qui abrite la compagnie du « Transe express ». L’Ecosite, sur ces 20 ha, permet de travailler, se former, se divertir et même y habiter, au sein de la Biovallée. Outre ces atouts, la commune a la chance d’y avoir, aussi, une déchèterie intercommunale.
Une série d’étangs formés suite à l’exploitation de carrière de gravier, permet une transition entre la voie ferrée et la réserve des Ramières, offrant ainsi un territoire qui fait la joie des promeneurs à pieds, à cheval ou en VTT et qui est aussi très apprécié des pêcheurs.
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Historique de la commune de Eurre

Par Jean Michel LEROUX Le passé a construit le présent … Eurre poursuit sa destinée. Avant de développer chaque période importante de l’histoire de la commune de Eurre, il convient de dégrossir les différentes étapes qui ont permis de faire de cette terre, un lieu riche de son patrimoine, riche des valeurs que chaque eurroise et eurrois y apporte, riche des possibilités offertes à tous pour que chacun s’y sente naturellement bien et heureux d’y vivre. Son environnement, réfléchi et maitrisé, attire et a permit son essor démographique. L’héritage, laissé par nos anciens, est comme une leçon de vie pour nos générations actuelles et futures et il doit nous permettre d’orienter nos choix. L’histoire de notre village et de notre commune défile au rythme des appellations successives qui ont abouti à l’Eurre d’aujourd’hui. Horéa- Urre-Urro-Urri- Heurre- Eurre, des noms qui viendraient, il y a bien longtemps, du latin « Horréum » qui désigne un magasin-cellier ou, plus tard, de « urri » qui veut dire brulé comme dans « le blé est urri », brulé prématurément par le soleil, ou qui constate une terre brulée, ravagée par les pillages et les incendies vandales. Avec la Renaissance et l’abandon du latin comme langue officiel et la préconisation de la langue française, Urre se transforme et devient au grès du temps tantôt Heurre, tantôt Eurre et le nom de la famille des seigneurs d’Urre suit le même mouvement. Brun-Durand dans son « Dictionnaire topographique de la Drôme » paru en 1891, note pour Eurre : - Villa que vocatur Ur en 928 (cartulaire de Cluny, p 367) - Urre en 1192 (cartulaire de Léoncel, p 46) - Urrio en 1199 (cartulaire de Die, p 37) - Urro au XIVème siècle (Pouillé de Valence) - Castrum Urri en 1449 (choix de documents, p 276) - Urrum en 1540 (A du Rivail : De Allobroge…p 81) - Heurre, Hurre au XVIème siècle (Rôles de tailles). Certains assimilent Eurre au terme du dialecte provençal du Rhône « èurre » désignant le lierre, tel le félibre Jean Brunet dans un de ses poèmes en 1869 « a un ramelet de lierre dans un livre » « a-n un brout d’Eurre dins un libre » traduit par François Delille en 1870 dans la revue « Chants des félibres : poésies provençales modernes » pages 57 et 58 ou dans « Fleurs félibriques traduit par Constant Hennion en 1883 pages 102 à 104. (BNF- Gallica) Ou encore, dans « La chute des feuilles » d’après feue Antoinette de Beaucaire, la félibresso de l’Eurre (du lierre) 1864 (BNF- Gallica). Eurre n’a aucun rapport avec le site de la Fontaine d’Eure, située près de la ville d’Uzès dans le département du Gard. Dans le pays basque, UR signifie « beau village » ou « eau » « Urre » en basque signifie « or » et désigne un lieu où se trouve de l’or. Dans la toponymie catalane, ur, désigne un lieu où se trouve une source ou une rivière. La ville d’UR se situe près de Bourg-Madame dans les Pyrénées Orientales, à la frontière espagnole. Rien à voir non plus avec « Hures la parade », en Lozère, sur le Causse Méjean où se trouve l’aven Armand. Tous ces exemples, dont la consonance avec le nom de notre village pourrait nous induire en erreur, afin qu’il n’y ait pas d’amalgame. Nous verrons successivement : - Les origines - L’époque Gallo-Romaine - Les temps obscurs du Haut Moyen-âge - Le Moyen-âge et ses seigneurs - La Renaissance - Les guerres de religions - La Révolution - L’instruction et les écoles - Quelques édifices - Quelques personnages - Les maires - Eurre, un village très actif au début du XXème siècle - Les poilus du monument aux morts de la commune
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Quelques images alentours...

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